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Dans les petits papiers de la Bande Passante — Automne/Hiver 2021
tetiere la bande passante

#14 > Automne/Hiver 2021

Une Histoire au présent

Cher·es lecteur·rices,

C'est une newsletter bien dense que nous sommes fièr·es de vous envoyer aujourd'hui. J'aurais aimé utiliser ces quelques lignes pour l'introduire. Je fais un autre choix.

Dans une interview que nous avons faite avec l'historien et chercheur Philippe Artières, ce dernier nous expliquait qu'il s'efforçait d'écrire une "Histoire du présent", de saisir "ce qui travaille une société, ce qui nous fait mal aux tripes".

Ce qui me travaille aujourd'hui, c'est de constater que nous ne pouvons plus adresser nos créations à tous·tes. C'est de voir qu'à la distance économique ou sociologique aux lieux de culture, s'est ajouté un filtrage physique reposant sur la soumission ou non des spectateur·ices à des règles parfois injustes. C'est de voir des gens obligés de se replier dans des endroits qui les tolèrent, et de constater que malheureusement, ce ne sont pas ceux dans lesquels je travaille. C'est de me demander si nous, acteur·ices culturel·les, ne participons pas malgré nous à la distribution de privilèges et de punitions.

En tant qu'artiste et citoyen, oui, ça me prend aux tripes.

Au début de Vies de Papier, on me voit ouvrir l'enquête avec ces mots : "c'est une partie sombre de l'histoire où nous ne sommes pas légitimes, car nous n'en avons pas été les acteurs". Le spectacle montrera que nous avons hérité de cette Histoire faite par d'autres, et qu'il nous appartient de l'analyser, de nous construire et de nous déconstruire avec elle. Elle nous appartient aussi. Nous sommes tout à fait légitimes.

C'est le sens profond que nous avons donné à ce spectacle.

Alors que nous sommes cette fois les acteur·ices de l'Histoire qui se joue aujourd'hui, nous devrions tous·tes nous sentir plus légitimes encore. Ne restons pas spectateur·ices silencieux·ses quand d'autres jouent notre Histoire à notre place. Nous avons le choix de nos rôles et de nos actes.

Benoit Faivre

ANNONCE : la compagnie cherche sa/son chargé·e de diffusion & communication

Objectif : accompagner un projet artistique animé par une équipe d'une quinzaine d’artistes et de technicien·nes. Le projet artistique de la Bande Passante repose sur l’exploration de l’objet comme document support de narration et de poésie. En collaboration avec l’ensemble de l’équipe, notre nouveau/nouvelle collaborateur.ice construira et mettra en œuvre nos stratégies de diffusion et de communication.

+ d’infos par ici

Sommaire

• DOSSIER: Le Dîner 

Le Dîner donne de la poésie à des objets fragiles et parfois impénétrables

• Rencontre avec Julie Kieffer, directrice des musées de Sarreguemines

• Questions à Rebecca Joly,  historienne à La Manufacture du Patrimoine

DEVENIR en cours de création 

• Une restitution sur le plateau du Carreau, à Forbach

• Sur le terrain, des ateliers intergénérationnels

Devenir en résidence

• EN BREF…

DOSSIER

LE DÎNER

Le Dîner apporte de la poésie à des objets fragiles et parfois impénétrables

Le Dîner, c'est quoi?

Le Dîner est un spectacle numérique de 16 minutes, commandé par la ville de Sarreguemines pour valoriser le fond documentaire du Musée de la Faïence, et qui a l'originalité d'être pensé et écrit par des historiens et des gens du spectacle.

Le Dîner, pourquoi ?

Pour écouter les 3000 objets retenus pour la création du Dîner nous parler. Amplifier ce qu'ils ont à nous dire. Matière brute et parfois aride, on ne peut pas les toucher, ni les transformer en raison de leur conservation. Alors il faut numériser, inventorier, considérer, puis raffiner en quelque chose de poétique et touchant. L'exploration du fonds documentaire foisonnant a permis de trouver le fil spectaculaire, montré au public à travers cette expérience organique, sensorielle et émotionnelle.

Le Dîner, c'est qui ?

La compagnie a réuni pour ce projet une équipe pluridisciplinaire de plus d'une vingtaine de personnes. parmi lesquelles des plasticiens, des animateurs 3D, des historiennes, des technicien·nes, une compositrice violoniste, des bruiteurs, des artisans : Kathleen Fortin, Rebecca Joly, Tommy Laszlo, Jean Wary, Guillaume Leprévost, Benoit Faivre, Guillaume Walle, Morgane Houdemont, Julie Kieffer, Stéphanie Korn, Patrick Martinache, Dominique Massa, Vincent Frossard, Daniel Trento, Marie Jeanne Assayag !

Le Dîner c'est comment ?

Une table, 8 chaises, 8 assiettes, 2 rétroprojecteurs, un capteur de présence. Du génie et de la magie.

 

Retrouvez la captation complète ici

Rencontre avec Julie Kieffer, directrice des musées de Sarreguemines

Julie Kieffer © Villes de Sarreguemines

« On est plus qu’enchanté·es 
par le rendu final ! »

Depuis le 17 septembre, le spectacle sous forme de mapping a rejoint l'exposition permanente du Musée de la Faïence. Le Dîner, allie médiation culturelle et rigueur scientifique. Rencontre avec Julie KIEFFER, Directrice des Musées de Sarreguemines.

Au Musée de la Faïence de Sarreguemines (57), Julie Kieffer et son équipe veillent avec soin sur une collection unique de12 000 pièces. Des assiettes à histoire – dites «historiées», des carnets de décors des chefs d'atelier, des estampes japonaises du maître Hokuzaï, des vases, des panneaux ainsi qu'une somme foisonnante d'archives papier, documentent l'illustre tradition faïencière de cette ville de Moselle de 22 000 habitants.

«Ces objets sont les témoins d'une mémoire, de gestes techniques, d'un passé industriel qui a largement contribué à la renommée de Sarreguemines depuis plus de 200 ans, explique Julie Kieffer, la directrice du lieu. Aujourd'hui, seuls quelques décors, certains noms de rue ou encore un drôle de vestige en forme de ruche (un ancien four de la manufacture) rappellent au grand public qu'autrefois et jusque dans les années 2000, une ville dans la ville s'organisait autour de cette production de céramique, dont le fameux service Obernai, de renommée internationale.»

Alors, quand elle décide de valoriser ce fonds unique, Julie Kieffer contacte La Bande Passante. «Leur travail — Cité de papier — autour des archives industrielles de Saint-Avold (57) m'avait marquée. Tommy Lazslo est venu en repérage dans nos collections et réserves patrimoniales. Certaines pièces demeurent en réserve pour des raison de conservation, et restent inaccessibles au public. Tommy en a immédiatement saisi leur richesse. La Compagnie s'est alors pleinement investie dans le projet».

Carte Blanche

«Nous avons à cœur de dépoussiérer l'image de la céramique et montrer d'elle ses facettes modernes et contemporaines, poursuit Julie Kieffer. Nous avons travaillé avec La Bande Passante de façon étroite pour faciliter l'accès aux documents et répondre à leurs questions. La confiance était absolue. Une carte blanche. Nous savions que le fonds historique allait être respecté . Ils nous tenaient informés régulièrement de leurs étapes de travail. Nous n’étions pas inquiets quant à la véracité historique, d'autant qu'ils ont associé au projet une historienne* de La Manufacture du patrimoine. Cette confiance en leur regard artistique et plastique est essentielle pour mener ce type de projet».

Une année de travail méticuleux plus tard, Julie Kieffer et l'ensemble du musée découvrent quelques jours avant le vernissage, le 17 septembre dernier, un résultat «parfait, dépassant largement nos espérances». La directrice a beau connaître impeccablement ses collections, la manière dont le Dîner les réinterprète lui a permis de les regarder sous un autre angle. «Pour le grand public, qui lui, ne connaît pas forcément ces pièces, l'effet est décuplé».

Collégien, collectionneur pointu ou simple touriste, «si après avoir assisté au Dîner, on rentre chez soi, en regardant l'assiette accrochée au mur ou bien rangée dans les placards, de façon différente, alors c'est gagné!»

* Voir l'interview de Rebecca Joly

3 questions à Rebecca Joly, historienne et documentaliste à La Manufacture du Patrimoine

Rebecca Joly © Dana Cojbuc / La Manufacture du Patrimoine

« Mon intervention a permis de gagner un temps précieux en déchargeant l’équipe d’un travail colossal. »

La Manufacture du Patrimoine est spécialisée dans l’inventaire de collections patrimoniales, la réalisation d’études historiques et urbaines, le traitement de fonds documentaires et dans toutes les formes de mise en valeur du patrimoine culturel. Ce bureau d'études intervient depuis 2013 auprès d'institutions publiques telles que le Ministère de la Culture, le Centre des monuments nationaux ou des Directions régionales des affaires culturelles.  Regard historique du Dîner, œuvre inédite commandée par le Musée de la Faïence de Sarreguemines*, marque une collaboration innovante avec la compagnie de théâtre d'objet documentaire.

Aux côtés de La Bande Passante, quel a été votre rôle dans le processus de création?

Au cours de la phase de collecte des documents qui a duré deux semaines, j'ai effectué des recherches à partir du fonds iconographique et des collections d'assiettes du Musée de la Faïence. Une fois cette matière documentaire rassemblée, je l'ai organisée suivant une arborescence par période chronologique ainsi que par thème iconographique (en recensant les scènes historiées, ou les motifs décoratifs récurrents par exemple) ou encore par technique d'application des décors  (peinture à la main, au pochoir, au tampon, à l’éponge, transferts d’impression, etc.).

Votre expertise a-t-elle permis de se mieux repérer parmi les 12000 pièces du musée? 

Difficile de décider par où commencer quand on dispose d’une telle masse de documents. Mon intervention a permis, en effet, de gagner un temps précieux en déchargeant l’équipe d’un travail colossal. Une façon également de les rassurer en prévenant les risques de contresens historiques et d’apporter un éclairage sur les techniques des faïenciers de Sarreguemines qui ont évoluées au fil du temps. En lien avec les équipes du musée, qui ont été particulièrement disponibles, nous avons bénéficié d’une relation de travail exceptionnelle. Notre regard extérieur et scientifique a ainsi permis aux artistes de mieux comprendre les collections et donc, de mieux les mettre en récit.

Vous avez d'ailleurs participé à l'écriture du scénario...

Oui, j'ai été invitée à partager ce regard d'historienne durant les séances d'écriture qui ont suivies la phase d'immersion dans les collections, avec Benoît Faivre, Tommy Laszlo, Kathleen Fortin et Guillaume Leprevost. Chacun avec sa sensibilité a partagé ce qui l'avait interpellé. Par exemple, en évoquant les techniques mises en oeuvre à Sarreguemines, Guillaume, le graphiste 2D, a pu imaginer comment animer le geste du faïencier pour que le spectateur puisse en saisir toute l'originalité. Ensemble, nous avons mis au point une frise avec des images, des post-its, et tout naturellement, les séquences du Dîner se sont assemblées de façon éclatante.

Quelle a été votre réaction en découvrant le fruit de ces longs mois de travail?

Le Dîner fait découvrir la diversité des décors et surtout, ressentir les techniques, jusqu'à la plus délicate touche de pinceau. Il fait aussi sortir des réserves des fonds iconographiques d'une très grande richesse et qui sont très peu montrés au public. Je me suis laissée portée par l'expérience. Voir un tel aboutissement de notre travail est vraiment touchant. Presque magique! 

DEVENIR

en cours de création

Devenir : une résidence de recherche "images et scénographie"

Du 11 au 16 octobre dernier, la compagnie a fait résidence de recherche au théâtre La Compagnie Lucamoros , à Reiperstwiller, en Alsace

Cette semaine était consacrée aux recherches plastiques, à l’écriture scénographique de Devenir, ainsi qu’à la mise en voix et en manipulations de textes. Une pépinière d’idées! Benoit, Kathleen, Marie-Jeanne, Thomas et Tommy se sont donc donnés la main pour s’essayer à la manipulation de journaux intimes en direct, à des lectures de lettres au plateau, expérimenter des essais visuels en tous genres, du dessin en direct mélangé à l’écriture à deux mains, du mapping de documents, de la manipulation d’objet. Chercher l’écriture scénique a été l’enjeu de la semaine . Au final l’équipe a développé les grandes lignes de la scénographie de Devenir, et est repartie avec une palette de propositions riches et fécondes.

Focus

Cette semaine passionnante a notamment accueilli des artistes qui ont déjà collaboré sur d’autres projet de la compagnie , notamment Francis Ramm (du collectif Kinorev), qui avait déjà fait profiter la compagnie de ses talents et de son riche univers sur Cockpit Cuisine. Pour cette cession alsacienne, Francis a endossé son rôle de créateur video, inspirant sans cesse les manipulations plateaux par ses dispositifs vidéos ingénieux !

Et…. breaking news 

Le rôle masculin pour Devenir, aux côtés de Kathleen Fortin, nous a rejoint au plateau durant cette semaine de création : il s’agit de Maxime Kerzanet. Maxime est comédien, musicien et compositeur, issu du Conservatoire National de Paris, et collabore régulièrement avec l’artiste Léopoldine HH et la Compagnie Claire Sergent.

Une restitution des résidences 2019-2021 sur le plateau du Carreau, à Forbach

Sur le plateau du Carreau, les adultes de l’atelier de théâtre amateur "s'échauffent" avec Kathleen Fortin.

Les adultes de l’atelier amateur de théâtre étaient sur le plateau du Carreau – Scène Nationale de Forbach et de l’Est mosellan, samedi 18 septembre. Il s’agissait de la restitution d’une saison de travail singulière, rythmée par les confinements successifs, dont l’enjeu principal était la création d'un lien intime et sensible entre des collégiens et des adultes.

Point de départ, une correspondance intime entre des adolescent·es d’hier et d’aujourd’hui sur deux territoires (Forbach et Vandoeuvre les Nancy – voir notre Newsletter de l'été 2021). Le rendu final prend une forme hybride, entre théâtre et cinéma. Finalement, ce projet singulier a été un moyen pour ces deux groupes géographiquement et socialement éloignés les uns des autres — et encore plus par le confinement — de se rencontrer, sans fard, sans masque, autour d’une création commune.

La restitution en doublon à la fin de la saison au CCAM de Vandoeuvre-Lès-Nancy avec des collégiens sur scène le 15 juin dernier, et au début de la nouvelle au Carreau à Forbach avec les adultes, fut un moyen de rendre au public de façon fort vivante, ce projet contenant une large partie enregistrée pendant le confinement.

En Alsace avec l'Espace 101 des ateliers inter-générationnels

Les 9 et 24 novembre, Tara Gulhati, responsable de la médiation culturelle de la Compagnie, a animé des ateliers réunissant les élèves d’une classe de seconde au lycée Jean-Henri Lambert ainsi que quelques résidents d’une maison de retraite à Mulhouse. Cette intervention était à l'intiative de l’Espace 101 de Illzach. 

D’abord, une collecte d’objets appartenant aux personnes âgées. Ensuite, leur transmission aux lycéen·nes, accompagnée d’une liste d’indices pour les aiguiller. Par groupe, les lycéen·nes écrivent le récit de ces objets, et donc des personnes à qui ils appartiennent. Très vite, tous les élèves se prennent au jeu. Ils racontent à la première personne l’histoire d’individus qui ont grandi à une époque qu’eux-mêmes n’ont jamais connue.

Au cours d’une deuxième séance, l’accent est mis sur la mise en voix de ces textes. Un film documentaire retracera cette rencontre intergénérationnelle à travers les objets.

En bref, 

sur les ondes, et dans le monde.

Une Interview sur France Culture

Benoit Faivre était l'invité d'Arnaud Laporte le 26 octobre dans le cadre de son émission "affaire à suivre". L'occasion de parler des tournées de Vies de Papier, et aussi des projets en lien avec le patrimoine.

Emission à réécouter ici

2 semaines avec L'Arsenal, Cité Musicale de Metz

Du 23 octobre au 7 novembre, la compagnie exposait à l'ancienne Église Saint-Pierre-aux-Nonnains de Metz, son installation Jardin de papier, réalisée à partir d'une encyclopédie de botanique du XVIIIe siècle aux gravures fascinantes découvertes dans les archives de la ville. Impromptus en début et fin d'exposition, des moments musicaux ont enchanté la visite avec les clarinettistes Florent Charpentier et Marina Moth.

Voir en écho, le reportage photo du Républicain Lorrain, de toute beauté.

À partir d’un fond de 6000 cartes postales anciennes issues du Musée de la Cour d’or, Ville de Papier à Metz nous fait suivre l’évolution de la cité du Moyen Âge à nos jours. Une performance immersive dont la ville constitue le personnage principal.

Vies de Papier en tournée…à la Réunion et à Marseille

Accueil remarquablement chaleureux des Réunionnais·es le 26 octobre à Saint-Paul-La-Réunion — Lespas Culturel Leconte de Lisle, puis les 29 et 30 octobre à Saint-Denis-La-Réunion au Théâtre du Grand Marché CDN de l'Océan Indien, véritablement installé au cœur d'un marché !

Pour l'occasion, Tommy Laszlo s'est confié au Quotidien de La Réunion et de l'Océan Indien: « On convoque les albums intérieurs de chacun. On a tous des albums de famille incomplets. Le public, en même temps qu’il suit nos enquêtes, s’interroge lui aussi. Et c’est là que ça prend. »

la suite ici

L'équipe était très heureuse, dés son retour de la Réunion les 3 et 4 novembre derniers, d'enchainer avec les 172 et 173e représentations de Vies de Papier
Ces représentations ont eu lieu au MUCEM (Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée), dans le cadre du Festival En Ribambelle 

La Bande Passante, c'est :

Camille BAROUX, Référente graphisme
Aurélie BURGUN, Responsable Administrative, administration@ciebandepassante.fr
Benoît FAIVRE, Responsable Artistique, labandepassante.cie@gmail.com
Kathleen FORTIN, Co-Responsable Artistique sur le projet Devenir
Tara GULHATI, Responsable de la Médiation, mediation@ciebandepassante.fr
Tommy LASZLO, Co-Directeur Artistique des Mondes de Papier
Khaled RABAH, Responsable Technique
Emilie RIVET, Responsable de la Communication, communication@ciebandepassante.fr
Sophie APTEL, Marie Jeanne ASSAYAG, Charline DEREIMS, régisseuses de tournée

 

La compagnie La Bande Passante est conventionnée par la Direction régionale des affaires culturelles du Grand Est. Elle bénéficie du soutien financier de la Région Grand Est pour la période 2020-2022. La compagnie est conventionnée avec la Ville de Metz.

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Responsable de la Communication et de la Diffusion – Iseult Clauzier

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