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Dans les petits papiers de la Bande Passante - Printemps 2020
tetiere la bande passante

Bonjour à tous·tes,

Les mois que nous venons de vivre sont exceptionnels à plus d'un titre, et nous sommes beaucoup à parler du "monde d'après" sans souhaiter tout à fait effacer ce qu'il s'est passé pendant ce temps où les choses se sont réécrites différemment, où certain·e·s ont dû s'arrêter malgré eux alors que d'autres redoublaient d'effort pour que la grande majorité passe au travers de la tempête sans trop de dommages.

A l'endroit du monde culturel, et plus précisément dans notre vie de compagnie, les artistes, les interprètes et technicien·nes ont été empêché·es de travailler, tandis qu'un travail immense d'accueil de la situation, de compréhension des dispositifs, de transformation, et disons-le, de créativité, était mené par les équipes administratives de la Bande Passante en lien avec les collectifs, les syndicats, les autres compagnies, les lieux de diffusion partenaires.

Grâce à cette solidarité et cette intelligence collective nouvelle, nous avons pu traverser les difficiles annulations de nos projets de spectacles, de résidences et d'actions culturelles, pour, d'abord, amortir le choc humain et financier, et aussi repenser de nouveaux projets, de nouveaux processus, de nouveaux liens, de nouvelles réflexions sur ce que pourrait être une "renaissance", aux multiples sens de ce terme.

Nous sommes bien là ! Présent·es, en forme, debout, attentif·ves et en pleine montée de sève !

Et nous espérons que vous aussi vous allez bien, dans votre temps et votre espace, et que nous pourrons bientôt les partager de nouveau avec vous.

L'équipe de la Bande Passante


Mars - Juin 2020 : une solidarité exemplaire dans un contexte économique très difficile.

Le programme pour le printemps 2020 était très dense (cliquer sur le calendrier pour l'afficher en grand). C'est ainsi près du quart de l'activité 2020 de la compagnie qui a été impacté : un nouveau projet Ville de Papier en Inde, 4 résidences pour Devenir avec leurs rendus, 26 représentations, soit plus de 2000 heures de travail annulées.Grâce à la solidarité des lieux et des collectivités, ainsi qu'au recours au chômage partiel, nous avons pu rémunérer les personnes qui participent au fonctionnement de la compagnie (très sollicitées pendant cette période très particulière), tout en mettant à l'abri les salarié·e·s directement affecté·e·s par cet arrêt brutal d'activité.
Toute l'équipe de la Bande Passante tient donc à remercier très chaleureusement ses partenaires pour leur soutien exceptionnel.
Merci à la Ville de METZ et son Service-culturel ; au Conseil Départemental 54 ; au CCAM, Scène Nationale de Vandœuvre-lès-Nancy ; à la Région Grand Est ; à la DRAC Grand Est ; au Carreau, Scène Nationale de Forbach et de l'Est Mosellan (57) ; à La Rampe, Scène conventionnée d'Échirolles (38) ; au Festival Méli’Môme, Reims (51) ; au Théâtre Au Fil de l’Eau, Pantin (93) ; à l'ACB, Scène Nationale de Bar-le-Duc (55) ; au Salmanazar, Épernay (51) ; à L’Embarcadère, Saint-Sébastien-sur-Loire (44) ; au festival Die Meile à Memmingen (D).


Repenser l'économie et le sens de nos métiers de création

En réponse à ce Post Facebook de Justine Macadoux, co-directrice artistique de la compagnie JusCoMaMa, Benoit Faivre a écrit ce texte qu'il a souhaité partager :

24 mai, 12:31

"J'ai lu ce texte de Justine que le trouve éclairant. Et inspirant. Il répond à mes interrogations sur le sens de notre métier de professionnels du spectacle vivant.

J'écoutais Julien Gosselin sur France Culture, qui disait vouloir reprendre au plus vite la production des "gros plateaux" et le chemin des routes européennes. J'entendais ces directeur·ices de salles de 900 places paniquer devant l'impossibilité et l'urgence de repenser leur économie et leur offre. 

Je constate comme le succès d'une entreprise culturelle est évalué à la taille, à la densité, à la vitesse, au mouvement ! Et c'est précisément, quand ces compteurs sont bloqués, quand il faut réduire en ampleur, en quantité, que nous retrouvons la possibilité de réinterroger la "qualité" de notre attention, et que les dimensions plus subtiles de notre travail apparaissent de nouveau au premier plan.

Je pense à ce spectateur de Blainville, près de Caen, qui m'a fait part au sortir d'un spectacle d'un drame familial sur lequel il avait enquêté et qu'il avait exhumé pour redonner une place à des disparus. Je pense aux ressources que j'ai dû puiser en moi pour l'écouter, vraiment l'écouter, et les richesses à coté desquelles je serais passé si je n'en avais eu ni le temps, ni l'énergie (merci à lui).

Et je pense à Sylvain Tesson qui après avoir parcouru le monde entier, faisait l'éloge des petites routes perdues, qu'il appelle les "chemins noirs" : il fait la découverte d'une culture, presque perdue, uniquement accessible par la lenteur, voire l'immobilité. Un de ses compagnons de route soulève cette injonction bourgeoise du mouvement et la contradiction de l'auteur : même si Sylvain Tesson critique foncièrement la modernité par sa mobilité constante, il est lui même un homme du flux..."Mon vieux, la ruralité que tu rabâches est un principe de vie fondé sur l'immobilité. On est rural parce que l'on reste fixé dans une unité de lieu d'où l'on accueille le monde. On ne bouge pas de son domaine. Le cadre de vie se parcourt à pied, s'embrasse à l'œil. On se nourrit de ce qui pousse dans son rayon d'action. On ne sait rien du cinéma coréen, on se contrefout des primaires américaines mais on comprend pourquoi les champignons poussent au pied de cette souche. D'une connaissance parcellaire on accède à l'universel [...]. Nous, nous sommes modernes. Nous passons."

Couverture

Alors je me demande, comment nous, artistes en tournée, nous pouvons continuer à regarder, à écouter, à collecter, à conserver, à comprendre et à transmettre cette culture là, celle qui réclame la compréhension du subtil ? Celle qui échappe au regard de la vitesse ?

Comment ne pas faire que "passer", et se (re)faire "passeur·ses" ?"

Benoit Faivre


Faire spectacle en temps de pandémie ?

Parmi les réflexions que nous avons mises en place, nous avons repensé notre rapport au spectacle vivant, à la performance, et aux formes que nous pouvions offrir aux spectateur·ices tout en minimisant leur exposition au virus.

La compagnie envisage donc d'adapter plusieurs installations et petites formes, pour les diffuser en dehors des salles de théâtres (salles des fêtes, musées, jardins des plantes, médiathèques…) et même en plein-air, le soir, sur des places publiques, lors de représentations multiples...Archives, cartes postales anciennes, gravures, planches anatomiques, textes, sont autant de métaphores de papier augmentées et animées en direct par la vidéo, le son, la lumière.Ces courtes formes et ces installations vivantes racontent la beauté des jardins secrets des hommes et de femmes et de leurs rêves d'union, elles construisent des paysages rendant perceptibles la marche du temps, elles nous embarquent vers des témoignages oubliés de l'histoire sociale.

Des spectacles et expositions pour nous réunir malgré la distanciation, pour découvrir et rêver notre monde, et nous aider peut-être à mieux le comprendre et à le repenser de manière sensible, poétique et raisonnée.

NOS JARDINS

Spectacle de Papier Augmenté | Cycle « Mondes de Papier »
Tout public, à partir de 8 ans | Durée : 10 min

Au cours d’une brève performance, deux artistes aux doigts de fée procèdent à une «opération» en direct de livres d’anatomie. Une captation vidéo projetée sur grand écran permet de suivre leurs gestes minutieux : avec leurs scalpels, ils ouvrent les torses d’un homme et d’une femme de papier, pour y trouver leurs rêves enfouis… Une ode à l’amour, concentrée comme un poème haïku.

Presse

"10 minutes de poésie pure, de féérie, de délicatesse à fleur de doigts, de douceur à fleur de cœur" Anne de Rancourt , La Semaine

Ressources :
captation complète
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VILLES DE PAPIER

Spectacles de Papier Augmenté | Cycle « Mondes de Papier »
Création sur mesure | Tout public, à partir de 8 ans | Durée : 25 min

Comment relater l’histoire d’un territoire ou d’une ville à partir de vieilles cartes postales ? Dans ces créations les artistes créent une performance à partir de documents anciens ou de vues photographiques qu’ils "augmentent". Chaque "ville de papier" est unique, nourrie par les archives locales et l'histoire pour en proposer la visite sensible et poétique.

Ressources :
captation complète de Ville de Papier - Bruxelles
Télécharger le dossier
Villes de Papier disponibles : Metz, Bruxelles, Oloron-Sainte-Marie, Pays de Pontivy, Vevey et Rennes. Pour une création sur mesure, contactez Claire Girod.

JARDIN DE PAPIER

Installation de Papier Augmenté | Cycle « Mondes de Papier »
Tout public – visite libre

Bouquets de fougères, ombelles d’angéliques, campanules et clochettes se balancent doucement à côté de graciles violettes, roses délicates et fraisiers. Ce parterre de merveilles végétales se dresse sous nos yeux… en noir et blanc et en papier. Ce tableau vivant fragile et éphémère invite à la contemplation et à l’émerveillement devant la nature…

Ressources :
Teaser
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AU FOND

Spectacle de Papier Augmenté | Cycle « Mondes de Papier »
Tout public, à partir de 8 ans | Durée : 35 min

Un historien effectue des recherches dans une salle d’archives. Il prend des notes et enregistre ses commentaires tandis qu’un archiviste lui apporte des documents sur les cités des Houillères – ces villes conçues d’un bloc dans les années 1960 pour abriter la vie des mineurs. Les écoles, les boutiques, les maisons d’ingénieur…, les voici qui se dressent sur la table sous forme de plans…

Presse
"L’utilisation du papier se marie à un jeu d’éclairage subtil et à l’utilisation de la vidéo. L’histoire est vraie et témoigne aussi du rôle des historiens : «relier les vivants et les morts» pour aider les vivants à vivre."

Cyrille Planson , La Scène

Ressources :
Reportage France 3 (captation sur demande)
Télécharger le dossier
le 3 octobre au Carreau, Scène nationale de Forbach et de l'Est mosellan

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