#25 > Automne / Hiver 2025 / Spéciale "Force Bleus"

version Oratorio : 8 novembre (festival RTT / Metz) et 14 novembre (l'Arche / Villerupt)

En cet automne 2025, La Bande Passante poursuit son travail de collecte, d’enquête et de création documentaire, là où les récits intimes rejoignent l’histoire collective.

À Metz, le projet Il était une fois dans Metz a posé une première pierre dans le quartier du Pontiffroy, en ravivant la mémoire d’un lieu disparu à travers les voix de ses anciens habitants.

Dans le même temps, Force Bleus entre dans sa dernière phase de création.

Porté par Thomas Gourdy, qui a rejoint la compagnie en 2020 dans le cadre du cycle Devenir(s), ce projet naît de son héritage singulier : celui d’une lignée d’hommes policiers.
En remontant sa propre histoire familiale, Thomas explore les transmissions invisibles, les zones de silence et les loyautés contradictoires qui traversent les générations.

Après trois années d’écriture et de recherche, son texte (lauréat de la bourse d’auteur ARTCENA) commence par une première présentation sous forme d'un oratorio documentaire : une forme sonore, entre théâtre, concert et radio, où le récit devient une performance.

C'est cette version que nous vous invitons à découvrir en novembre, au Festival Rencontres du Théâtre de Témoignage à Metz, puis à L’Arche à Villerupt.
(la version plateau sera créée en avril 2026 au théâtre de Belleville à Paris)

Cette lettre reviendra donc sur ces 2 projets et sur celles et ceux qui les accompagnent : Julie Bertin, Marie-Pierre Mazzarini et Frédéric Simon.

Trois voix, trois angles pour penser l'écriture de soi comme un lieu de passage entre l’intime et le monde (propos recueillis par Aurélia Monfort).

— L’équipe de La Bande Passante

SOMMAIRE :

IL ÉTAIT UNE FOIS DANS METZ - LE PONTIFFROY
   - Quand la parole des habitant·es ravive la mémoire d'un quartier disparu.

FOCUS FORCE BLEUS :
> Le projet : de l'enquête documentaire à la performance récit
   - Une exploration de la filiation, des silences et de la mémoire entre intime et collectif
> Une première version "Oratorio Documentaire" les 8 et 14 Novembre 2025
   - Entre théâtre et radio, un concert-récit fabriqué en direct et en public, au casque
   - Puis une création de la forme scénique en Avril 2026 au théâtre de Belleville (Paris)
> Paroles croisées : regards sur la création
   - Julie Bertin (collaboration artistique) - Tisser l'intime et le politique
   - Marie-Pierre Mazzarini (Festival RTT) - Transcender la parole d'anonymes au travers du geste artistique
   - Frédéric Simon (L’Arche, Villerupt) - L’image impose un imaginaire, le son le libère
> Informations pratiques

IL ÉTAIT UNE FOIS DANS METZ - LE PONTIFFROY

Quand la parole des habitant·es fait renaître un quartier disparu

La médiathèque Verlaine et la compagnie La Bande passante se sont associées pour restituer la mémoire de l’ancien quartier du Pontiffroy, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, les 20 et 21 septembre. Plus d’une centaine de témoins ont répondu présent.
Le Républicain Lorrain s’est fait l’écho de cette rencontre, restituant la parole des habitants venus partager leurs souvenirs de l’ancien quartier du Pontiffroy, détruit en 1975.
Voici quelques extraits des articles de Caroline Tsaganas, parus les 15 et 28 septembre 2025.

Les voix font renaître un quartier disparu.

À l’occasion des Journées européennes du patrimoine, la médiathèque Verlaine et la compagnie La Bande Passante ont restitué la mémoire du Pontiffroy, quartier détruit en 1975. Plus d’une centaine de témoins ont répondu à l’appel, apportant photos, souvenirs et émotions partagées.

« Moi, je regrette le Pontiffroy », confie Maurice, la voix tremblante devant la photo de sa mère au lavoir. Autour de lui, les souvenirs affluent : le clochard Chariot, la plage de sable sur la Moselle, les draps qui sèchent au vent. La parole circule, joyeuse, parfois grave :

« Il n’y a pas que les souvenirs heureux qui remontent. »

La compagnie messine, « inverse le paradigme : elle crée des archives nouvelles, sous la forme de témoignages enregistrés, accessibles à tous ».

Tommy Laszlo, coresponsable de La Bande Passante, précise :

« Nous faisons parler les témoins de l’époque. Nous misons sur leurs souvenirs et créons des archives sonores qui viendront s’ajouter aux archives papier existantes. »

Ces “capsules sonores” viendront bientôt enrichir le site Devenir(s), où l’on pourra naviguer quartier par quartier à la découverte des souvenirs des anciens habitants de Metz.

Une manière sensible et collective de « raconter l’histoire à hauteur d’habitants ».

Article disponible ici : https://c.republicain-lorrain.fr/culture-loisirs/2025/09/27/au-pontiffroy-les-voix-des-anciens-habitants-font-renaitre-un-quartier-disparu

✨ Consulter l'article en cliquant ici ✨
2024-02-06 Le Stade Version finale.gif
2024-02-06 Le Stade Version finale.gif

LE PROJET : DE L'ENQUÊTE DOCUMENTAIRE À LA PERFORMANCE RÉCIT

Le récit à plusieurs voix d'un fils de policier des années 80, entre filiation et histoire collective

Thomas Gourdy rejoint la compagnie La Bande Passante en 2020 en tant que dramaturge et coauteur du spectacle Devenir.
C'est une véritable rencontre qui se tisse entre la démarche documentaire de La Bande Passante autour des récits de soi, et le désir de Thomas de monter un spectacle autour de son héritage familial d'hommes tous policiers.

La famille Gourdy est policière de père en fils, comme d’autres sont circassiens.

De 1981 à 1989, Marc, le père de Thomas, appartient à la « Spéciale de gymnastique » de la Préfecture de police de Paris. Policier, acrobate, voltigeur, il se produit sous chapiteau, en salle des fêtes, dans toute la France : pyramides humaines, numéros de voltige, gymnastique de précision.

Peu de gens le savent : ces spectacles populaires étaient donnés par des policiers.

La nuit, ces mêmes hommes enfilaient d’autres uniformes — ceux des voltigeurs motoportés (PVM), tristement célèbres après la mort de Malik Oussekine.

Issu de cette lignée, Thomas interroge dans Force Bleus ce que l’on reçoit en héritage — les gestes, les silences, les fidélités transmises de père en fils.

Lauréat de la bourse d’auteur ARTCENA 2025, le texte explore le croisement entre mémoire familiale et mémoire collective : une traversée du silence, du devoir et de la loyauté, au cœur des liens entre histoire intime et histoire collective.

✨ SPECTACLE DISPONIBLE EN TOURNÉE ✨ 
téléchargez le dossier de production en cliquant ici !

2024-02-06 Le Stade Version finale.gif

UNE PREMIÈRE VERSION "ORATORIO DOCUMENTAIRE" LES 8 et 14 NOV 2025

Entre théâtre et radio, un Concert-Récit réalisé en direct et en public, à écouter au casque

Avant la création scénique, Force Bleus se déploie d’abord comme une expérience d’écoute : un oratorio documentaire réalisé en direct et en public, à la croisée du théâtre, de la radio, et du concert.

Née d’un désir d'appronfondir la relation musique-récit entre Alexandre du Closel et Thomas Gourdy, cette première forme s’imagine comme une œuvre radiophonique réalisée en direct, pensée à la fois pour son coté Live et pour la possibilité de diffusion publique en direct et en différé.

Le travail musical et d’écoute y devient central : la partition, composée et jouée en direct par Alexandre du Closel, prolonge la voix de Thomas, lui répond, la contredit, la suspend.

Sur scène, trois artistes façonnent le son en temps réel :

  • Thomas Gourdy — voix, récit, incarnation des figures du texte
  • Alexandre du Closel — composition et musique live, entre lyrisme wagnérien et réminiscences pop
  • Benoît Faivre — mixage en direct et dispositif radiophonique

Chaque spectateur-ice, casque sans fil sur les oreilles, entre dans une écoute immersive où la voix devient invocatoire, et la musique devient paysage.

L’oratorio fait de l’écoute un espace collectif : entre parole intime et conscience politique, entre héritage policier et performance théâtrale.

Sa présentation au Festival Rencontres du Théâtre de Témoignage (RTT) à Metz trouve un écho naturel — ce festival place la parole des citoyens au cœur de la création.

Et à L’Arche, à Villerupt — lieu marqué par l’histoire sidérurgique et par la radio libre Lorraine Cœur d’Acier — la forme radiophonique réactive une mémoire populaire, partagée et vibrante.

La forme scénique sera créée en Avril 2026 au théâtre de Belleville (Paris)

Elle, se fera le 5 avril 2026 pour 1 mois de représentations. Elle sera précédée de 2 résidences, l'une en février au nouveau théâtre de l'Atalante à Paris, puis en mars à la Kultur Fabrik à Esch sur Alzette (LU).

PAROLES CROISÉES : TROIS REGARDS SUR LA CRÉATION

Julie Bertin (regard extérieur) : Tisser l'intime et le politique

Julie Bertin est autrice et metteuse en scène. C’est au Conservatoire Nationale de Théâtre de Paris qu’elle rencontre Jade Herbulot avec laquelle elle crée en 2014 Le Birgit Ensemble, compagnie de théâtre contemporain. Elle intervient sur Force Bleus en tant que collaboratrice artistique et regard extérieur.

Comment as tu rencontré Thomas ?

J’ai rencontré Thomas en 2018 sur un festival qui faisait se rencontrer des metteurs en scène et des comédiens. Il jouait dans la pièce que je mettais en scène. Mon travail part d’éléments du réel, de faits historiques et/ou politiques, pour interroger la relation entre les mémoires individuelles et collectives. Nous nous sommes bien retrouvés sur ces aspects avec Thomas. De là est née une amitié.

Quelle est ta place dans cette création ?

Pour Force Bleus, j’ai la fonction de ce qu’on appelle “regard extérieur”. C'est Thomas qui porte le projet, qui l’écrit, qui le conçoit et qui le joue. Il a déjà les idées de mise en scène. Je suis là pour confirmer ou démêler certaines intuitions, pour l’aider à répondre à certaines interrogations, l’aider à prendre du recul.

Comment parlerais tu de Force Bleus ?

Pour moi Force Bleus c’est deux axes dramaturgiques qui se tissent.
D’abord la question de l’intime et de la filiation. Thomas interroge ce qu’on lui a transmis depuis tout petit en tant que fils et petits de policier, et comment il se positionne ou pas en rupture par rapport à cet héritage. C’est la mémoire de l’enfance qui est réactivée, remuée, interrogée.
Et on entre aussi dans le récit par le filtre politique et cette affaire d’Etat autour de l’assassinat de Malik Oussekine.

Quelle sera la force de la pièce selon toi ?

L’intime et le politique se rejoignent et donnent de l’épaisseur à la pièce. L’histoire de la famille de Thomas vient percuter une histoire plus grande et interroge les angles morts de notre mémoire collective.
La force de la pièce c’est que le spectateur part lui aussi en enquête. Il finit par se poser les questions du racisme, du dysfonctionnement des systèmes policier et judiciaire. Et de comment on s’inscrit nous aussi sans en avoir conscience dans cet engrenage.

Quel a été l'objet de votre résidence au Théâtre 13 ?

Thomas est arrivé avec une nouvelle version du texte dont nous avons vérifié la solidité au plateau. Maintenant le texte est là et la structure du spectacle est solide.
Nous avons aussi beaucoup travaillé sur la construction théâtrale des différents protagonistes de la pièce, plus à partir du rythme de la parole, de leur musicalité, qu’à partir d’une composition théâtrale corporelle ou avec des costumes. Nous avons vraiment exploré l’énergie de la langue.

Pourrais tu nous parler du tissage entre le récit de Thomas et la musique d'Alexandre ? 

Le langage du texte traduit le chemin de pensée de Thomas, et donne la parole aux protagonistes pour mettre en évidence les contradictions des différents points de vue.
Le langage de la musique, lui, fait entendre ce qui n’est pas dit, le sous-texte. Il permet d’exprimer le décalage entre ce qu’un personnage dit et ce qu’il pense. Il révèle le sens caché des phrases, l’invisible, et extériorise le rythme intérieur des protagonistes.

Que retiens tu en particulier à ce stade du travail ?

Je retiens de cette semaine qu’il y a une dimension politique dans ce projet, pas seulement dans son contenu, mais aussi dans la façon de travailler. Il y a beaucoup de douceur, d’horizontalité, d’écoute. C’est une façon de montrer que c’est possible, que ce n’est pas naïf et pas moins efficace, au contraire je crois.

2024-02-06 Le Stade Version finale.gif

MARIE-PIERRE MAZZARINI – RENCONTRES DU THÉÂTRE DE TÉMOIGNAGE À METZ

Transcender la parole d'anonymes au travers du geste artistique

Marie-Pierre Mazzarini est Directrice artistique de la compagnie Entre Les Actes. Femme engagée et militante, son travail part de la volonté de transmettre la parole de celles-ceux qui n’ont pas voix au chapitre.
Elle est à l’origine des Rencontres du Théâtre de Témoignage (RTT - Agora / Metz) où elle a invité Thomas à présenter Force Bleus le samedi 8 novembre.

C’est quoi les RTT en quelques mots ?

C'est un événement citoyen et artistique.
3 jours, du 7 au 9 novembre 2025, à l’Agora, au cœur du quartier prioritaire de Metz-Patrotte, avec des spectacles, des projections, des lectures, des rencontres littéraires, des ateliers.
C'est un espace où la parole citoyenne a une place d'honneur, au milieu de la création, des luttes, des rencontres.
C'est un espace de résistance et de partage, qui amène le public à se rencontrer, à avoir des réflexions, des prises de conscience, des engagements.
Ce sont aussi des actions menées tout au long de l'année avec les habitants du quartier, notamment les femmes.

Quelle est la spécificité du Théâtre de Témoignage ?

Dans le théâtre de témoignage, il y a l’idée de recueillir la parole d'anonymes pour la partager et lui donner un aspect universel, la transcender, à travers un geste artistique. La parole confiée n’est pas réécrite ou interprétée. Mais il y a une construction par la dramaturgie et la mise en scène.
Avec le temps, je me suis aperçue que ce théâtre est peu identifié, qu’il pose beaucoup de questions éthiques et qu’il n'existait pas d’espace qui lui étaient dédiés. De là sont nées les RTT. D'abord comme un rêve puis comme une réalité grâce au conventionnement avec le Département.
Nous avons choisi que le Festival ne soit pas dans un endroit de théâtre afin de favoriser la venue aux spectacles de personnes qui se sentent éloignées de ce milieu et de leur donner à elles-eux aussi la parole.

Qu’est-ce qui t’a interpellée dans le projet de Thomas ?

En tant que femme engagée et militante, le sujet des forces de l’ordre m’interpelle. Thomas m’a raconté son histoire de fils et petit-fils de flic et j'ai été sensible au fait qu’il y avait plus de questions que de certitudes dans son récit. Lorsque le juge lui demande “pourquoi” il filme les arrestations policières lors de manifestations, il démarre une recherche sur qui il est vraiment,  d’où il vient, pourquoi au sein d’une même famille ils sont si différents.
Ce que j’aime chez lui c’est cet aspect de recherche. Il cherche ses propres réponsesà la fois en tant qu’homme, citoyen, militant, mais aussi en tant que fils et petit fils et aussi en tant qu’artiste sur le plateau.

Force Bleus va s’inscrire dans une journée thématique du festival. Peux tu nous en parler ?

Je ne l’ai pas vraiment cherché mais le programme s’est construit comme une évidence avec, le samedi, une journée où il y a d’abord Et là, la violence elle a commencé, un spectacle autour d’une femme qui s’est pris un tir de LBD pendant une manifestation des gilets jaunes (cie Primesautier Théâtre), puis le témoignage d’un artiste autour de son militantisme et de comment il en est arrivé à être dans la rue (Poésies manifestes) et enfin la création de Thomas (Force Bleus - Oratorio).

FRÉDÉRIC SIMON – DIRECTEUR DE L'ARCHE À VILLERUPT

L’image impose un imaginaire, le son le libère

Ancien comédien permanent dans une troupe coopérative inspirée des principes fouriéristes, Frédéric Simon a dirigé plusieurs scènes nationales — dont Forbach et Le Maillon à Strasbourg. Il vient de prendre la tête de L’Arche, équipement culturel en plein cœur d’un territoire frontalier marqué par son passé sidérurgique et ses luttes ouvrières.

Qu'est ce que l'Arche ? Dans quel territoire s'ancre-t-elle ?

L'arche est née dans l’euphorie de la capitale européenne de la culture 2022. Située sur un territoire transfrontalier, elle se veut un espace de création artistique croisant spectacle vivant et arts numériques.
Il y a ici une réalité sociale complexe. C’est un territoire marqué par les luttes ouvrières, les grèves, les grandes migrations italiennes. On y vit encore dans une mémoire très forte de la lutte, parfois jusqu’au commémoratif.

En quoi a consisté votre travail à votre arrivée ?

L’Arche a été pensé comme un outil d’adhésion, de rassemblement mais dans un monde hypothétique qui n’est pas advenu. C’est devenu un bâtiment plus qu’un projet.
Mon travail ici a donc consisté à sortir des murs et à ouvrir le bâtiment, au sens propre comme au sens figuré. J’essaie de faire en sorte que les habitants se réapproprient le lieu, que la maison redevienne un lieu de passage, de rencontres, d’usages communs.

Quel lien entretienez-vous avec La Bande Passante ?

Avec Benoît Faivre, c’est une longue histoire. A Forbach, en 2011, j'avais organisé pour lui une résidence à la communauté Emmaüs pour le spectacle Cockpit Cuisine.
J’aime chez la compagnie ce regard anthropologique plus que sociologique : ils ne parlent pas de ce qui nous sépare, mais de ce qui nous rassemble. C’est une façon de regarder les gens non comme des objets d’étude mais comme des miroirs possibles. Leurs spectacles, comme Vies de Papier, font remonter des petites intimités qui créent de l’universel.

Et quel lien entretenez vous avec Thomas Gourdy ?

Thomas, je le connaissais avant qu’il ne rejoigne la compagnie. Il m’avait déjà parlé de son histoire de fils de policier et quelque chose a mûri depuis.
Au-delà des violences policières, Thomas parle de l’héritage : ce qu’on reçoit, ce qu’on transmet, ce qu’on choisit de transformer.
On est tous fils ou fille de quelqu’un. Et la trahison du père, c’est une histoire vieille comme Jésus-Christ, c’est la dernière chose qu’il demande à son Père : “Pourquoi m’as-tu abandonné ?”

Cette thématique peut résonner avec les habitant-es de Villerupt ?

Le mystère de la famille, des origines, de la filiation, du poids symbolique, ce sont des thématiques qui rassemblent.
Ici, dans le bassin sidérurgique, ce spectacle résonnera forcément. Les habitants ont connu la violence d’État. Ils se sont battus contre elle après l’avoir d’abord réclamée. C’étaient des gens très légitimistes qui, un jour, ont compris que l’État les avait trahis.
Avec la violence d’État, nous touchons à d’autres questions : y a-t-il une violence légitime ? Qui a le droit de se doter d’une violence ?

Pourquoi avoir tenu à accueillir une version radiophonique du spectacle ?

La radio, c’est une machine formidable pour fabriquer de l’espace et du temps.
Le verbe a une puissance d’évocation incroyable : si j’entre sur une scène nue et je dis “Admirez la forêt qui est autour de moi”, ça suffit pour faire exister en chacun sa propre forêt.
Mais si je mets un faux arbre dans un pot, ça devient absurde. L’image absorbe les imaginaires.
Par le verbe et les suggestions sonores, l’auditeur se découvre capable de créer les images lui-même. C’est comme si le spectacle disait au public : “Regardez votre capacité d’imagination.”
Et si j'ai demandé à la Compagnie de présenter une version radiophonique, c'est aussi parce que la radio, ici, dans le pays de Cœur d’Acier, réveille une mémoire populaire et collective.

INFORMATIONS PRATIQUES :

Représentations - Force Bleus - Oratorio documentaire

🎭 spectacle sonore en écoute au casque

🕓 durée : 1h10

🎙️Avec :
   o Texte et interprétation : Thomas Gourdy
   o Musique live : Alexandre du Closel
   o Réalisation sonore en direct : Benoît Faivre

METZ – Festival RTT
📅 Date : Samedi 8 novembre 2025
🕓 Horaire : 20h30
📍 Adresse : 4 rue Théodore de Gargan, 57050 Metz
🎟️  Infos & Réservations : rtt-rencontres.com

VILLERUPT – L'Arche
📅 Dates : Vendredi 14 novembre 2025
🕓 Horaire : 20h00
📍 Adresse : 1 Esplanade Nino Rota, 54190 Villerupt
🎟️  Infos & Réservations : l-arche.art

Coproductions / Soutiens / Accueil en résidence :
   o Kulturfabrik – Esch-sur-Alzette (Luxembourg)
   o L'Arche – Villerupt,
   o Théâtre de Belleville,
   o Faculté de Droit de Metz / Espace Bernard-Marie Koltès,
   o ARTCENA : texte lauréat aide à l'écriture dramatique
   o Nouveau Théâtre de l’Atalante – Paris 18e
   o Théâtre du Hublot – Colombes
   o Théâtre 13 – Paris 13e

✨ SPECTACLE DISPONIBLE EN TOURNÉE ✨ 
téléchargez le dossier de production en cliquant ici !

La Bande Passante, c'est, entre autres:

Camille BAROUX, Artiste associée
Aurélie BURGUN, Responsable administrative, administration@ciebandepassante.fr
Judith CHOMEL, Artiste associée
Benoît FAIVRE, Co-responsable artistique, Diffusion, diffusion@ciebandepassante.fr
Thomas GOURDY, Co-responsable artistique, artistique@ciebandepassante.fr
Thomas GUIRAL, Artiste associé
Maxime KERZANET, Artiste associé
Tommy LASZLO, Co-responsable artistique, artistique@ciebandepassante.fr
Aurélia MONFORT, Communication
Khaled RABAH, Responsable technique, technique@ciebandepassante.fr
Marie Jeanne ASSAYAG, Charline DEREIMS, Tristan LANCHON Régisseur·ses de tournée

Et Julie BERTIN, Leila BESSAHLI, Alexandre du CLOSEL, Jean-Yves COURCOUX, Thomas DAVELUY, Gabriel FABING, Dominique FABUEL, David GALLAIRE, Julien GOETZ, Pauline JARDEL, Guillaume LEPREVOST, Francis RAMM, Daniel TRENTO, Andreea VIZITIU, Guillaume WALLE...


La compagnie La Bande Passante est soutenue par la Direction régionale des affaires culturelles du Grand Est, la Région Grand Est, le conseil départemental de Moselle et la Ville de Metz.

logo la bande passante

LA BANDE PASSANTE
3, rue Georges Bernanos 57050 METZ (Fr)
ciebandepassante.fr

Cet email a été envoyé à @, cliquez ici pour vous désabonner.