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✨Nouvelle production - Le Monde à l'Intérieur✨
✨Après l'Album, le concert !✨

LE MONDE A L'INTÉRIEUR

Des récits intimes adolescents à l'origine de l'album et sa forme concert !

Bonjour à toustes !

Comment mettre en lumière l'intimité des écrits adolescents, leur donner une voix et une résonance collective ? Le Monde à l'Intérieur est une réponse artistique à cette question.

Issu du cycle Devenir(s) de cie La Bande Passante, ce projet porté par Maxime Kerzanet prend racine dans une matière brute et sincère : des journaux intimes que nous avons collectés au fil de nos recherches. L'album, co-produit avec Hé Ouais Mec Productions, tisse une narration sonore et musicale où se croisent chansons et extraits documentaires, offrant une immersion à la fois sensible et puissante dans les questionnements de l'adolescence.

Aujourd'hui, Le Monde à l'Intérieur prend vie sur scène, sous la forme d'un concert-performance où Maxime, accompagné de Léopoldine Hummel et Manuel Faivre, nous entraîne dans un voyage musical et intime. Cette proposition scénique, entre concert et spectacle vivant, se veut un moment de partage unique, créant un pont entre la scène et le public adolescent comme adulte.

Nous vous invitons à découvrir cette création !

Nous vous racontons tout sous forme d'interviews, résumées dans ce mail, en version intégrale dans un magazine funky (mis en page par Camille) au bout du lien ci dessous.
Les propos sont récoltés et rédigés par Aurélia Monfort.

Bonne lecture et à bientôt !

L'Equipe de La Bande Passante

Ce projet cherche aujourd'hui à rencontrer son public dans les salles et festivals! Le Monde à l'Intérieur, c'est :

  • Une approche originale mêlant musique et documents sonores.
  • Une réflexion profonde sur l'adolescence, la parole intime et son universalité.
  • Un concert-spectacle porté et interprété par des artistes à la fois comédien-nes et musicien-nes
  • Une forme adaptable et un projet pouvant être accompagné de rencontres ou d'ateliers pour toutes les générations.

N'hésitez pas à nous contacter : diffusion@ciebandepassante.fr / 0669425956

Répétitions à Paris

Révéler des textes intimes par le chant et la musique

Maxime Kerzanet

Maxime Kerzanet est comédien, chanteur, compositeur et musicien. Il a interprété le rôle de Matthieu dans le spectacle Devenir, et en a composé toutes les musiques. Dans Le Monde à l’Intérieur, il a mêlé des interviews, des textes des journaux intimes, ainsi que ses propres enregistrements et chansons d’ados.

Citation Maxime

Peux-tu présenter ton parcours artistique en quelques mots autour de l’articulation textes, théâtre et musique ?

Ma passion a toujours été le théâtre. Mais la musique et le chant ont toujours inconsciemment influencé ma façon de faire du théâtre. Dans mon premier spectacle, on chantait déjà beaucoup. Puis j’ai rencontré Léopoldine Hummel et Charly Marty, on a commencé à faire des formes musicales, avec toujours une mise en scène. Avec la compagnie Claire Sergent, nous avons continué de créer des spectacles dans lesquels l'articulation entre théâtre et musique est très important.
   La musique nous permet une poésie qui touche une émotion, libère quelque chose que la dramaturgie classique du théâtre ne permet parfois pas de trouver.

Qu’as-tu ressenti à la lecture des journaux intimes d’adolescents inconnus ? Comment ont-ils nourri ta propre expressivité  ?

Je n'écrivais pas de journaux intimes. Par contre, je faisais des K7 avec mes amis. C'était ma façon de laisser une trace. Avec ces journaux, j'ai replongé dans mes souvenirs d'adolescent. J'ai reconnecté à ce moment où on a du temps à perdre pour écrire et réfléchir à des questions existentielles. Je trouve ça très beau.

Quelles ont été les grandes étapes et rencontres de Le Monde à l’Intérieur  ?

Benoît a beaucoup aimé la matière que j'ai créée dans le cadre des recherches pour le spectacle Devenir. On ne pouvait pas tout utiliser sur le spectacle. Il a proposé d'en faire un album documentaire. On a contacté le Label et Dylan a adoré.
   J'ai mené une enquête en approfondissant la recherche dans mes propres archives. J'ai réalisé des interviews avec les auteurs des journaux intimes et avec mes proches, mes amis d'enfance.
   Sur cet album, il y a une rencontre entre plusieurs intimités qui se tissent, qui forment comme un tableau global sur le vécu de l'adolescence et qui rendent l'image plus forte. Le travail d'archives permet de dépersonnaliser pour universaliser.

Qu’est-ce que ton ado penserait de ce que tu es aujourd’hui, et de cet album en particulier ?

Quand j'étais ado, j'avais honte de ce que j'écrivais. Je ne prenais pas ça du tout au sérieux. Maintenant avec le recul j'en suis fier. Finalement dans les journaux intimes tout l'enjeu est là, se sentir libre de parler d'amour, de parler de tout le magma d'émotions qu'on ressent, sans se sentir jugé.

L’endroit de notre histoire où l’archive résonne

Benoît Faivre

Benoît Faivre est directeur artistique de la Compagnie la Bande Passante et initiateur du projet Devenir(s) autour des journaux adolescents. Il a participé à la collecte des textes et à la réalisation de la partie documentaire de l’album.

Citation Benoît

Peux-tu revenir sur l’origine du travail autour de la thématique de l’adolescence que la compagnie mène depuis plus de cinq ans ?

La thématique de l'adolescence est arrivée pour moi lors d’une résidence à Béthune dans un quartier très populaire. Je me suis posé la question de la légitimé de ma présence en tant qu’artiste. J’ai réalisé que quelque chose que j’avais oublié s’était ancré en moi à l'époque de l'adolescence et avait défini profondément l’adulte que j’étais.
   J’ai eu envie d'interroger les adultes et les ados autour de ce qui se tisse à cette période. Les journaux intimes ont été des documents précieux pour comprendre.

A quel moment du processus de création du spectacle Devenir la musique entre-t-elle ?

Chez les ados, il y a une forme de vie brute. L’idée était de faire un spectacle généreux, à l’image de cette vivacité, et surtout de ne pas se placer en verticalité par rapport à eux. Les outils pour créer dans cet esprit sont arrivés assez vite : les textes des journaux intimes, le théâtre d’objet, la vidéo et la musique live, avec des projecteurs colorés qui bougent comme dans les concerts.
   Tous les artistes du projets ont mobilisé leur univers adolescent. Pour Maxime, la musique et le chant étaient des évidences.

Comment s’est faite la rencontre avec Maxime ? Qu’est-ce qui te parlait dans le travail de Maxime et de Léopoldine ?

Je suis allé voir à Avignon en 2019 On voudrait revivre, leur spectacle musical documentaire autour de leur rencontre avec les chansons de Gérard Manset. Ce qui m’a tout de suite parlé dans leur travail c’est qu’ils parlent à partir d’eux. Dans la compagnie, même si nous travaillons sur des archives, nous allons toujours créer autour de ce qui nous concerne, parler de l’endroit de notre histoire où l’archive résonne. 

Qu’est-ce qui t’intéressait dans la création d’un album à la forme singulière ? 

Je viens du monde de la radio, je crois dans la narration par le son. J’ai donc fait la proposition d’avoir des morceaux qui peuvent être écoutés indépendamment, tout en les liant à des montages d’interviews et de sons afin de créer une sorte de documentaire de 52 minutes. L’album raconte le chemin de Maxime au milieu de ces adolescences, y compris la sienne.
   Quand j'écoute cet album, je l'écoute avec mon cœur d’ado et ça me fait vibrer. Pour moi c’est ça le critère le plus important.

Qu’est-ce qui t'intéresse dans le fait d’aller plus loin avec une diffusion concert et des rencontres avec les ados ? 

Avec cet album, nous avons envie de continuer à interroger la création pour le public adolescent, pour pouvoir vraiment se lâcher et se libérer des contraintes du plateau de théâtre. Maxime et Léopoldine ont cette culture du live, cette puissance de tenir une scène de concert. L’idée est de proposer aux lieux de programmation musicale une forme qui dépasse les concerts du soir limités aux adultes. Envisager des concerts pour ados et proposer des temps d’ateliers autour de l’écriture intime et de l’écriture musicale.

le site webdocumentaire Devenir(s) qui regroupe plusieurs centaines d'écrits et de créations adolescentes

Un album hybride et finalement unique

Dylan Guillou

Dylan Guillou dirige le label Hé Ouais Mec Productions, il a supervisé la production et la distribution de l'album Le Monde à l'Intérieur. Son travail a permis de donner une portée nationale à ce projet artistique unique.

Citation Dylan

Qu’est-ce qui t’intéresse en tant que label dans l'approche artistique de Maxime  ?

J’ai rencontré Maxime sur l’album de Léopoldine, Là! Lumière particulière!. Il était en partie compositeur, arrangeur. Il est revenu vers moi pour son projet autour de Phèdres, Dieux que ne suis-je assise à l’ombre des forêts.
   J’ai reconnu dans ses maquettes certaines idées musicales et certains arrangements textuels, une patte qui est vraiment la sienne. Il va partout et à sa manière à lui. Chez Maxime, il y a une fraîcheur inventive, un petit décalage qui surprend et inspire.

Quels ont été les challenges pour la production de Le Monde à l’Intérieur ?

Benoît, Maxime et moi avions trois visions différentes de l’album. Finalement nous avons fait un album que personne ne pensait faire, avec un aspect assez hybride et finalement unique !
   En tant que label, je travaille beaucoup avec les plateformes d’écoute musicale. Aujourd’hui en musique un album doit aller de l’avant, sinon l’auditeur décroche. Surtout que là, c’est un album qui vise notamment les ados, que ça puisse leur donner des clés sur ce qu’ils vivent.

Qu’est-ce que ton ado penserait de ce que tu es aujourd’hui, de cet album en particulier ? 

Je pense qu’il serait surpris que je travaille dans le domaine musical. J’ai un père chanteur, j’ai grandi dans la musique et j’ai d’abord voulu m’en éloigner. J’ai commencé par faire des études en informatique. Finalement, une des raisons pour lesquelles je fais ce métier, c’est sûrement parce que j’ai acquis tôt cette compétence de savoir communiquer avec un artiste de façon précise et l’accompagner dans son projet.

Chaque page est un voyage

Camille Baroux

Camille Baroux est artiste plasticienne spécialisée dans le design éditorial. Elle a participé à la collecte des récits intimes à l’origine des chansons de Le Monde à l’Intérieur, dont elle a réalisé toute la création graphique.

Citation Camille

En quoi ton travail sur Le Monde à l'Intérieur est-il la continuité de ton rôle sur Devenir(s) ?

Depuis le début du travail de la compagnie sur les écrits intimes d'adolescents, je suis intervenue à plusieurs endroits. J'ai d'abord participé à la collecte documentaire des journaux intimes et je faisais partie du comité de lecture sur les différentes résidences.
   Je suis arrivée à la fin du travail pour l'album Le Monde à l'intérieur, pour la création graphique de la pochette et du livret. Mais c'était pleinement la continuité de ce que nous avions fait jusque là, puisque la base commune de toutes ces réalisations ce sont les mêmes documents, les mêmes archives.

Quels ont été les challenges pour effectuer les choix graphiques de la pochette et du livret de l'album ?

Il fallait que les documents participent à créer une identité graphique à l'album. Donc il fallait les transformer pour qu'il y ait une cohérence globale, tout en gardant leurs aspérités, leurs singularités. Ces archives ont un côté précieux. Maxime a partagé des documents de son adolescence. Il y avait l'envie de leur rendre hommage, tout en respectant leur intimité en ne montrant pas tout.

Les choix graphiques cherchent à créer quel effet sur l’auditeur ?

Le livret est fait pour accompagner l'album, il ne donne pas toutes les clés. Nous avons cherché un dosage minutieux entre intime et collectif, sérieux et humour.
   Dans les journaux intimes, il n'y a pas de règle de construction, c'est très libre. Ici, l'univers graphique change en fonction de l'énergie des chansons avec des choix qui donnent un effet de spontanéité et de déconstruit. Et un univers coloré pour donner un côté années 80 ! Enfin, les différentes graphies témoignent des différentes voix qui se mélangent à celle de Maxime.
   Chaque double page change d'intention, devient un voyage, avec d'autres couleurs, un autre traitement graphique.

Qu’est-ce que ton ado penserait de ce que tu es aujourd’hui, de ton travail sur cet album ?

Quand j'étais ado, j'écrivais beaucoup de journaux. J'aurais adoré pouvoir me dire que mon écriture, que je pensais complètement égocentrique, serait partagée par d'autres adolescents. Je suis sûre que certaines chansons m'auraient fait beaucoup de bien quand j'étais ado, pouvoir crier « tu peux crever !».

Le Monde à l'Intérieur s'expérimente aussi par le toucher et le regard

Se relier par les mots intimes des uns et des autres

Liam Visnelda

Liam Visnelda est artiste et étudiant. Né dans les années 2000, il est originaire de la Réunion et a choisi de participer à l’appel à journaux intimes de la compagnie. Ses textes parlent d’amour et de transformation et ont donné naissance à 2 chansons.

Citation Liam

Qu’est-ce qui t’a intéressé dans le travail de la compagnie ?

Je les ai rencontrés lorsqu’ils sont venus jouer Vies de papier à La Réunion. A la fin de la représentation, ils ont parlé de leur collecte de documents autour des journaux intimes d’adolescents.
   J’ai apprécié dans Vies de papier leur façon de faire le lien entre l’archive et l’intime. Il y avait une forme de bienveillance du fait qu’ils partagent une partie de leur propre histoire. ça m’a donné confiance. J’ai donc proposé d'envoyer mes journaux intimes.

Qu’est-ce qui a motivé cette démarche ? 

Au départ, il y avait une forme de curiosité personnelle. Je me suis dit “tiens qu’est-ce que j’ai fait de mes journaux ?”. Je n’écrivais plus à ce moment-là mais j’avais envie d’y revenir.
   Et j’aimais l’idée qu’une expérience personnelle puisse devenir universelle. L’idée de mettre en avant que ce qu’on ressent est certes personnel mais que finalement on peut se relier à travers les expériences des uns et des autres. 

Qu’as-tu ressenti à l’écoute de tes textes mis en chansons ?

C'était assez étrange, déroutant, mais dans un sens très positif. J’ai eu un peu d'appréhension de savoir que ça allait être écouté par plein de gens. Tout en étant content que d’autres puissent se reconnaître et se sentir écoutés.
   A l’écoute de l’album complet, j’ai ressenti une grande beauté dans cette création collaborative. J’ai beaucoup aimé l’histoire qui se crée avec l’ensemble. Pour moi c’était très fort de savoir que les mots des chansons avaient été écrits dans des journaux intimes, par des adolescents qui n’avaient aucune idée que leurs mots seraient plus tard mis en musique et diffusés. 

Penses-tu qu’un album comme celui-là t'aurait fait du bien à l’époque où tu as écrit ces journaux intimes ?

Je pense que oui. Je me sentais très seul dans mes émotions quand j’avais 14-15 ans. Je savais en théorie que les autres vivaient aussi des choses mais je n’avais rien de tangible pour le vérifier. Un album comme celui-là m’aurait permis d’avoir accès à un partage émotionnel.

Extrait du livre Refermez ce journal, mis en page par Camille Baroux

En musique, ce qui donne la justesse, ce n’est pas la note, c’est l’intention

Manuel Faivre

Manuel Faivre est musicien, et aussi demi-frère de Maxime. Il a contribué à l’album en tant qu’arrangeur et multi-instrumentiste, jouant notamment du keytar, de la basse, de la guitare, de la trompette, de la batterie et du piano.

Citation Manuel

Peux-tu me parler de ton parcours artistique en quelques mots ?

J’ai commencé la musique quand j’étais adolescent, d’abord avec le piano. C’est ce qui m’a structuré. Mon père faisait de la guitare, Maxime faisait du piano, notre autre frère Erwan faisait aussi de la musique. J’ai mordu à l'hameçon. J'ai décidé d'en faire ma vie. J'ai travaillé sur différents projets, avec un aspect concerts et un aspect arrangement.

A quel moment entres-tu dans le projet Le Monde à l’Intérieur, qu’est-ce qui t’a intéressé dans la proposition ?

Quand il a commencé Le Monde à l’Intérieur, Maxime est venu vers moi en me proposant de travailler ensemble. 
   En musique c’est super de s’autoriser à explorer le plus loin possible mais il y a toujours un passage dur où il faut réussir à rendre le morceau accessible, simple et qui touche les gens, tout en gardant son univers. Avec l’expérience, je me dis que c’est vraiment cette expertise d'arrangeur que je peux apporter à Maxime.

Comment s’est faite la collaboration avec Maxime ? 

Dans ce travail, Maxime est compositeur et moi je suis producteur-arrangeur. Il m’envoie les morceaux et après je suis assez libre dans l’arrangement possible, il y a beaucoup de confiance entre nous. On fait des aller-retours, pour finir par trouver ce qui sonne le mieux. C’est un peu comme de la mise en scène. En musique, ce qui va donner la justesse, ce n’est pas la note, c’est l’intention. Maxime vient du théâtre, il a la compétence pour entrer directement dans le personnage et rendre le texte juste. J’ai beaucoup appris avec lui.

Qu’as-tu envie de partager avec le public adolescent avec cette forme concert-spectacle ?

J’ai surtout une expérience de concert, où là il y a juste à être dans son rôle de musicien, gérer le public, rester le plus naturel possible finalement. Je pense qu’avec les adolescents, c’est à nous d’aller vers eux, vers leur univers. Si on veut partager avec eux autour de cet album, il faut les sensibiliser d’abord sur la façon dont la musique a été construite à partir des mots intimes d’autres ados. Partager autour de ce qu’a ressenti l’auteur, trouver une forme d’empathie.

Qu’est-ce que ton ado penserait de ce que tu es aujourd’hui, de cet album ? 

Moi ado, je ne me voyais pas du tout comme je suis aujourd'hui. Je voulais être pompier ou plongeur ! Par contre je réécoute régulièrement les bandes son que je faisais entre mes 16 et 20 ans. Ca me nourrit de me remettre dans cette émotion, de reconnecter à cette rage de l’ado, pour trouver de la confiance et de l’élan de créer. 

Léopoldine et Maxime dans On Voudrait Revivre de la Cie Claire Sergent

Mettre en scène toutes ces émotions contradictoires et parfois violentes

Léopoldine Hummel

Léopoldine Hummel est compositrice, interprète, musicienne et comédienne. En 2015, elle forme le trio Léopoldine HH. Elle contribue en tant que chanteuse et choriste à l'album Le Monde à l'Intérieur.

Citation Leopoldine

D’une façon différente que pour Maxime, musique et théâtre se croisent dans ton parcours. Peux-tu m'en parler en quelques mots ? 

J’ai grandi dans un univers artistique qui croisait théâtre et musique. Pendant mes études de théâtre, je n’avais pas assez confiance dans le fait que ma présence sur scène était suffisante. En mettant en musique des textes littéraires qui me touchaient, j’ai trouvé ce que j’avais envie de transmettre aux gens. J'ai commencé à faire des concerts de chansons littéraires toute seule. Puis j'ai demandé à Maxime et Charly de me rejoindre. On faisait des cabarets qu'on montaient en 2 nuits... On s'est amusé à "défoncer les murs", à sortir des codes du concert. On nous a dit : "vous ouvrez une brèche dans la chanson française ! ça fait du bien !"

Peux-tu nous parler de ton rapport aux chansons, de la façon dont tu passes d’un texte à une chanson ?

Comment je chante quelque chose que quelqu'un d'autre a écrit, et qui est destiné à être lu individuellement? Il faut trouver à extirper le texte de la feuille. Je transpose mon propre imaginaire à ces mots. J'essaye de toutes mes forces de faire vibrer ces mots, de leur donner une consistance.
Les textes de journaux intimes ont pris forme dans une chambre, sous un lit en catimini, et ils se déploient là avec des cordes vocales, des guitares et des batteries. Et je me dis : ces textes ont vraiment un destin incroyable. 

A quel moment es-tu entrée dans le projet Le monde à l’intérieur ? Qu’a-t-il de singulier pour toi ? 

J’ai été éblouie par les textes que j'ai lus autour de Devenir. Et j’ai adoré reconvoquer quelque chose de l’adolescence. C'était fascinant pour moi d’imaginer les personnes qui avaient écrit ces textes. Puis les mettre de côté pour vraiment profiter de la poésie pure des mots. C’était comme un dialogue avec les ados qu’on est encore aujourd’hui.
J’ai proposé de faire une chanson à la Lana Del Rey (Prince de LU), dans cette idée qu’à l'adolescence on aime se mettre en scène, pour laisser sortir toutes ces émotions contradictoires et parfois violentes.

Qu’avez-vous envie de partager, de faire vivre au public, avec une forme concert-spectacle autour de l’album ?

On imagine une forme intimiste, à trois musiciens, avec des percussions assez douces, de la guitare et de la basse. Nous ferons en sorte que le public soit proche de nous physiquement, pour ouvrir ensemble des journaux intimes d’adolescents et tirer des nouveaux fils. Il y aura des chansons en live bien sûr mais aussi des textes et des choses enregistrées sur des K7 au son altéré.

Comment aurais-tu envie de transmettre le plaisir de l’écriture musicale à des ados ?

Dans le cadre d'un atelier avec des ados, ça pourrait être beau de réussir à sortir du carnet certains mots, d'oser les livrer aux autres. De petit à petit changer son regard, se libérer de la peur du jugement et de son propre jugement. Puis d'observer la différence de perception entre un texte brut et le même texte mis en musique. S'amuser à changer la façon de dire les mots, de les agencer ou de les répéter. Ce serait vraiment transformateur de faire ça. 

Ateliers d'écriture prenant appui sur le livre Refermez ce journal

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